AMOUR COURTOIS

AMOUR COURTOIS Il constitue, à partir du XIIe siècle, un type nouveau de relations sociales fondées sur ces idéaux de la chevalerie que sont la fidélité, le dévouement et le courage. L’amour qui ressortit de cette nouvelle conception des relations humaines, la fin’ amor des troubadours, est fondé sur le respect de la femme et la reconnaissance de l’amour humain comme une valeur en soi. Tout d’abord, il est, par essence, adultérin : la dame aimée est toujours une femme mariée. Il est aussi la revanche des laissés-pour-compte de la noblesse, les amoureux de rang modeste étant élevés socialement par l’amour d’une femme qui est systématiquement de plus haut rang. Relation fortement codifiée, qui n’exclut pas la satisfaction sensuelle mais n’en fait pas la fin ultime d’une liaison, où prime l’élévation des sentiments, l’amour courtois - élaboré dans le sud de la France - a été introduit dans le Nord par Aliénor d’Aquitaine ; il est à l’origine d’un important courant littéraire qu’illustrent bien, entre autres œuvres, Le Roman de la Rose et les romans de la légende arthurienne.

COURTOIS. Qualifie un genre littéraire du Moyen Âge. Dans la littérature courtoise, le chevalier, par ses exploits et sa bravoure, cherchait à gagner le coeur de la dame de ses pensées. Le genre fut illustré au XIIIe siècle par les troubadours du Midi (Bernard de Ventadour), puis introduit au nord, peut-être sous l'influence d'Aliénor d'Aquitaine, par les romans de Chrétien de Troyes notamment, et diffusé ensuite dans toute l'Europe.