allaitement
allaitement, action de nourrir un bébé avec du lait. L’allaitement maternel, quand il est possible, est préférable à tout autre, le lait de la mère étant parfaitement adapté aux besoins du bébé. Sa composition varie, non seulement avec l’âge de l'enfant, mais encore au cours de la journée et même pendant la tétée. De plus, il contient des « facteurs d’immunité » qui protègent le nourrisson des infections intestinales. Entre la mère et l'enfant, il y a une véritable relation psychophysiologique qui conditionne la sécrétion lactée. La- montée laiteuse dépend de l’appel du nourrisson ; elle se tarit, habituellement, lorsque celui-ci est rassasié. Enfin, l’allaitement maternel constitue une situation privilégiée, au cours de laquelle s’édifie un lien psychologique irremplaçable. Le bébé qui tète ne se nourrit pas seulement : en même temps que le lait, il reçoit la chaleur du corps de sa mère, son odeur, l’image de son visage, qu’il ne quitte pas des yeux. Il se confond avec sa nourrice, fusionne avec elle. Même dans le cas de l’allaitement artificiel, il faut s'efforcer de sauvegarder ce lien essentiel en prenant l’enfant dans ses bras, en lui souriant, le berçant, lui parlant, car c’est dans cette ambiance chaleureuse que le bébé trouve la sécurité nécessaire à son épanouissement. L’allaitement est un acte complexe, qui s’accommode mal des règles précises et impératives. La fixité des rations et des horaires préétablis risque de perturber cette relation spécifique qui est, essentiellement, une communication entre la mère et l’enfant. Aussi les psychologues modernes, à la suite des travaux de chercheurs tels qu’A. Gesell (1880-1961), recommandent-ils aux nourrices de rester réceptives aux appels de leur bébé, sans avoir l’obsession de l'heure ou de la quantité. Après une courte période de flottement (3 à 4 jours), on remarque que le rythme des tétées et les besoins alimentaires du nourrisson se normalisent et correspondent aux exigences réelles de l’enfant. Par ce- système «d’auto-demande », il est possible d'éliminer les cas de sous-nutrition et de suralimentation, et, surtout, l’anxiété qui submerge les nourrissons affamés, lorsqu’on les laisse crier parce que ce n’est pas encore l’heure de la tétée.