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aliénation mentale

aliénation mentale, folie, trouble de l’esprit qui rend la vie sociale impossible. C’est par référence à la société que ce terme s’entend dans son acception profonde. L’aliéné est incapable de mener une vie normale, de se conformer aux règles de son groupe social. En cela il est "aliéné", c’est-à-dire étranger au groupe (alienus, en latin, signifie « autre, étranger »). Ce qui définit essentiellement l’aliénation mentale, c’est la perturbation de la relation à autrui, l’altération de là fonction de communication. Chez l’aliéné, les moyens d’expression sont troublés et les attitudes, singulières, difficilement compréhensibles. Son comportement inadapté constitue souvent une source de désordre, voire de danger social, qui motive son internement dans un centre hospitalier spécialisé. L'autisme, caractérisé par la perte de contact vital avec le monde extérieur, ainsi que la paranoïa, marquée par la détérioration des relations sociales, sont deux des formes majeures de l’aliénation mentale. Depuis 1958, les termes « aliéné » et « aliénation mentale » tendent à disparaître du vocabulaire médical pour être remplacés par ceux de « malade » et de « maladie mentale ».

Aliénation : Forme majeure d’une maladie mentale, détruisant toute participation sociale et confinant le patient, au propre comme au figuré, dans un monde clos. Des critiques de l’institution asilaire affirment qu’à l’aliénation première de la maladie s’ajoute l’aliénation seconde de l’enfermement (voir institution, chronicisation). Ce terme est juridique et administratif et n’appartient plus au vocabulaire médical. Aliéniste : Médecin qui s’occupait des malades mentaux (aliénés) aux XVIIIe et XIXe siècles. Terme ancien synonyme de psychiatre.

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