Ali AKIKA

Ali AKIKA

Né le 15 février 1945 dans le Constantinois.

Installé en France depuis 1965, Akika a étudié l’économie politique et collaboré à diverses revues de cinéma (sous le nom d’Ali Mocki, il a notamment publié plusieurs articles sur le cinéma algérien dans les Cahiers du cinéma en 1973-75). En réalisant, avec cinq autres membres du groupe « Cinéma-Vincennes», L’Olivier: qui sont les Palestiniens?, il allie ’utopie humaniste au témoignage politique, à l’écoute de L'histoire immédiate. Tout en gardant l’aspect d’un constat sur les conditions de vie des immigrés et sur le racisme ambiant, Voyage en capital sait aussi raconter Ta rencontre fugitive d’un travailleur algérien avec une de ses compatriotes étudiante, capable de résister aux traditions familiales et au sexisme des hommes de sa communauté. Dans Larmes de sang, des femmes algériennes en France (une divorcée, une veuve, une femme mariée, une célibataire, une grand-mère) racontent leur vie de rires et de chagrins avec une liberté et une spontanéité touchantes, disant leur lutte contre le double handicap d’être femmes et issues d’une société très différente de celle où elles vivent. En 1980, Akika se rend en Iran pour tourner Iran, un printemps en hiver et Paroles et pouvoir en Iran. C’est alors une période d’espoir pour l’avènement d’un monde nouveau. Ici encore, la parole est donnée aux anonymes, femmes, fedayin, mouhadjidin, «bazaris», et la place est laissée, même si l’horizon est menaçant, aux aspirations et aux rêves de ceux qu’il interroge.