al-HAKÎM Tawfîq. Écrivain égyptien
al-HAKÎM Tawfîq. Écrivain égyptien. Né en 1898 dans un milieu aisé, il fit des études de Droit et de Lettres au Caire, tout en écrivant des pièces de théâtre, représentées avec succès. Diplômé en 1922, il s'en alla compléter sa formation à Paris, s'intéressant toujours aux activités artistiques. De retour en Égypte, il fut nommé en 1928 Substitut du Procureur général au Parquet, il exerça ses fonctions dans la campagne égyptienne, où il put observer à son aise les réalités de la vie sociale et ses problèmes. Il devint ensuite fonctionnaire au Ministère de l'instruction Publique. Il démissionna pour se consacrer aux Lettres, acceptant toutefois le poste de délégué permanent de l'Egypte à l'UNESCO. Deux dates importantes marquent le début de son influence dans les lettres arabes, celle de sa pièce de théâtre symboliste Les Dormants de la caverne (1933) et celle de son roman Journal d'un substitut de campagne (1938). Ses pièces de théâtre suivront ensuite une évolution continuelle (parallèle à celle des écrivains de sa génération) allant du symbolisme au réalisme social, puis à l'irrationnel : Chahrazâde (1936), Mahomet (1936), L'Arbre du pouvoir (1937), Pièces de théâtre (1937), Pyg-malion (1942), Salomon le Sage (1943), Une balle dans le coeur (1944), Théâtre de la société (1950), Le Roi oedipe [1949], Le Théâtre varié [1955],Praksa (1960), Les Epines de la paix, Les Mains fines, Isis, Le Jeu de la mort , Voyage vers l'avenir, Le Marché, Le Sultan indécis, O toi qui grimpes sur l'arbre [1962]. Dans la ligne romanesque, les études psychologiques se mêlent aux contes philosophiques. Là aussi, les oeuvres marquent des jalons que suivent et quelquefois dépassent les autres auteurs arabes : Le Retour de l'âme [1933], Le Pacte du diable, La Forteresse sacrée (1944). Les contes et essais utilisent avec bonheur toutes les formules : L'Ane du sage [1951], L'École des dupes (1953), Les Equivalences (1954), Justice et art. Les doctrines littéraires et les manifestes sont d'abord dispersés dans les préfaces des pièces de théâtre et des romans (par exemple dans : 0 toi qui grimpes sur l'arbre), puis dans des ouvrages consacrés au sujet comme : La Culture de la vie [1959], Les Gens de l'art, Sous le soleil de la pensée, L'Art littéraire. Recherche esthétique constante, culture ouverte vers l'intérieur et l'extérieur de l'Islam, sensibilité aiguë, style tantôt simple tantôt savamment distillé, créativité constante et adaptation, voilà les qualités qui ont fait de Tawfîq al-Hakîm un des chefs de file de la littérature arabe contemporaine.
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