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AFFECTION / AFFECTIVITÉ

Dans le langage courant, l'affection désigne le plus souvent soit un sentiment de tendresse envers un autre être soit le fait d'être atteint par une maladie (l'affection grippale, par exemple) ; le sens philosophique du mot se rapproche davantage de cette seconde acception qui désigne un élément de passivité (être affecté) : mais il s'agit alors de la capacité qu'a un être à changer d'état en raison d'une cause en principe extérieure à lui-même. Le plaisir et la douleur sont des affections, mais comme ils peuvent provenir d'un changement d'état interne, il faut donc concevoir que l'affection peut être aussi un changement d'état sans cause extérieure : une auto-affection.

AFFECTIVITÉ

Ensemble des affects.
Ensemble des émotions, sentiments, passions, etc., relevant du même individu.

Affectivité : Aspect fondamental de l’activité psychologique où interviennent les affects et dont l’origine se trouve dans les besoins organiques, les désirs inconscients, le conditionnement et les expériences de l’histoire individuelle. On analyse ainsi l’humeur, les émotions, les sentiments et les motivations. Synonyme : thymie.

AFFECT
Émotion suscitée lors d’un événement ou d’une représentation ; décharge émotionnelle, agréable ou désagréable, et qui peut se manifester à la fois physiquement et psychiquement (c’est le cas de l’angoisse, de la colère, de la tendresse).
Avec la représentation, l’affect est ce qui permet à la pulsion de se manifester. L’affect est le ressenti qui accompagne la représentation. On parlera de quantum d’affect pour désigner la quantité d’énergie de la pulsion.
Cette notion fut utilisée très tôt par Freud (dans les années 1890) pour décrire les névroses : c’est la modification de l’affect, par déplacement, conversion ou transformation (trois modes du refoulement), qui définit, selon lui, la névrose. Le névrosé n’a plus un accès direct à son affect.




[…] à l’action (l’esprit est centré sur l’objet de sa réflexion) et à l’affectivité (l’activité cérébrale met de côté les mouvements du coeur ou de l’instinct ; elle […]



affectivité, ensemble des sentiments; ce que l'on appelle communément l'ordre du « cœur » en l'opposant à l'ordre de la « raison ». — On distingue les sentiments liés à un état de passivité et ceux qui sont liés à l'action.La psychologie moderne voit dans l'affectivité l'ensemble des liaisons innées ou acquises qui unissent l'être vivant à son milieu, l'expression profonde par où le moi se relie à la vie. C'est ainsi que l'individu doit « sentir » les nourritures qui sont bonnes pour lui et celles qui peuvent lui nuire; il sentirait aussi bien les approches de la mort ou d'une grande maladie (tel l'« Idiot » de Dostoïevski, qui pressent, dans un certain état de calme euphorique, l'imminence d'une crise d'épilepsie; tel le cygne qui chanterait avant de mourir). L'affectivité n'est pas seulement la source immédiate de toutes nos affections, mais aussi, semble-t-il, de toutes nos idées. En philosophie, les penseurs les plus rationnels (Platon, Descartes, Leibniz, Spinoza, Fichte) ont reconnu le rôle des motivations inconscientes et affectives dans le développement et l'orientation de la réflexion; la présence de Dieu ou de l'infini en nous peut être ressentie, mais non connue objectivement. On ne doit pas confondre l'affectivité (ensemble des sentiments) avec la sensibilité (ensemble des sensations).



affectivité

, ensemble des états affectifs : sentiments, émotions et passions d’une personne. On distingue habituellement dans la vie de l’homme trois domaines : l'activité l’intelligence et l’affectivité. Une telle distinction est purement arbitraire car ces trois éléments sont indissociables. Cela est particulièrement sensible dans l’affectivité. Cet ensemble constitue, la partie la plus fondamentale de la vie mentale, non seulement la base à partir de laquelle s’édifient les relations interhumaines, mais encore tous les liens unissant l’individu à son milieu. Même une fonction abstraite, comme la pensée, est sous tendue par nos manières de sentir et affectée par nos émotions. Autant la sécurité, la joie et le bonheur peuvent favoriser l’épanouissement intellectuel, autant, l’insécurité, la tristesse et l’angoisse peuvent le contrarier. Les préoccupations anxieuses et l'insécurité, qui freinent et inhibent le développement de l’individu, sont responsables de nombreuses inadaptations sociales. Elles se. retrouvent dans les échecs scolaires, les névroses, les troubles psychosomatiques et certaines psychoses.

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