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adoption

adoption, acte délibéré d’une personne qui désire prendre légalement pour fils ou fille un enfant qu’elle n’a pas conçu. L’adoption se pratique, dans la plupart des sociétés humaines. Le comportement adoptif se retrouve même chez les animaux, où l'on voit des femelles donner des soins attentifs à des petits qui ne sont pas les leurs. L’instinct maternel est certainement à la base d’un tel comportement, mais chez l’homme il y a, en plus, d'autres considérations (sociales, économiques et philosophiques) dans le désir de s’assurer une postérité. En France, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les demandes d’adoption sont en progression constante ; leur nombre est même très supérieur à celui des sujets susceptibles d’être adoptés. En effet, sur environ 40 000 pupilles de l’État (orphelins, abandonnés) beaucoup ne sont pas adoptables, pour de multiples raisons : âge, santé, existence de grands-parents ou de frères et sœurs dont on ne veut pas les séparer, attachement à des parents nourriciers. Finalement, 5 % d'entre eux (2 000 à peine) sont adoptés annuellement, auxquels il faut ajouter, approximativement, 2 500 étrangers fournis par des œuvres privées. Les services sociaux responsables, désireux d’éviter les échecs dans ces opérations, ne procèdent aux placements de leurs pupilles qu’après avoir obtenu un maximum de garanties sur les parties en cause. Des enquêtes sont ordonnées sur les futurs parents adoptifs afin de prévoir les conditions matérielles et psychologiques qui seront réservées aux enfants. Ceux-ci sont soumis à de rigoureux examens médicaux et psychologiques. Malgré ces précautions, les adoptions ne sont pas toujours des réussites. Cela tient aux adoptés, pour une part, et aux adoptants pour le reste. Dans le premier cas, ce ne sont pas tant des tares héréditaires inaperçues qui sont en cause que des troubles du comportement parfois consécutifs à un séjour prolongé en établissement. L’échec peut être imputable aux parents adoptifs, quand ils manquent de la plasticité nécessaire pour comprendre et s’adapter à l'enfant recueilli. Parfois, d'une façon confusément consciente, ils souhaitent que celui-ci se conforme à un certain modèle idéal, et se montrent déçus quand l’enfant croît selon ses propres possibilités et affirme son individualité. Dans de nombreux cas, ils hésitent à se montrer sévères et ne savent comment lui révéler sa véritable situation. Le mieux est d'aborder franchement et naturellement cette question quand l'enfant est encore jeune, vers 4 ou 5 ans.


adoption. L’adoption découlait, chez les Grecs, de deux nécessités, religieuse et juridique : une famille ne doit pas s’éteindre avec son foyer et son culte domestique ; les biens ne peuvent être transmis qu’à un descendant direct. Ainsi adoptait-on un étranger qui devenait enfant légitime; celui-ci perpétuait alors la tradition religieuse et continuait de gérer les biens familiaux tout en représentant une famille qui était considérée comme une partie constituante de la cité formée par une réunion de familles. Pour adopter il fallait être mâle, majeur (avoir plus de dix-huit ans) et sans enfants. Si on avait déjà des enfants, on devait les dépouiller de leur qualité par l'apokeryxis, qui était un véritable reniement. Cependant s’il venait des enfants légitimes après une adoption, la succession était partagée entre ceux-ci et les enfants adoptifs. L’adoption se faisait sans difficultés par acte entre vifs ou par acte testamentaire. L’adopté devait être citoyen de naissance ou par naturalisation ; il perdait ses droits du côté de son père légitime mais les conservait du côté maternel. Il arrivait couramment que les adoptés soient déjà des adultes au moment de l’adoption ; dans ce cas il leur incombait la tutelle des enfants mineurs de leur père adoptif et de ses filles légitimes qu’il devait doter et marier. L’adopté pouvait contracter mariage avec l’une d’elles. Il arrivait souvent que l’union avec la fille unique de l’adoptant fût stipulée dans le contrat d’adoption.

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