acte
acte
Partie d’une pièce de théâtre correspondant à une étape importante dans la dynamique de l’action. Un acte regroupe plusieurs . scènes. Une pièce de théâtre comporte habituellement de un à cinq actes.
Commentaire Si la tragédie classique (xviie s.) comporte d’ordinaire cinq actes, le premier correspondant à l’exposition et le dernier au dénouement, la comédie classique n’observe guère cette règle de base : on connaît des comédies de un, de trois ou de cinq actes. Bien plus, la division en actes fut longtemps le produit d’une nécessité matérielle : le renouvellement des bougies qui éclairaient la scène devait avoir lieu toutes les trente-cinq minutes. Ces contraintes s’assouplirent au fil du temps, le drame romantique faisant éclater les définitions premières, multipliant les tableaux avec baisser de rideau à l’intérieur d’un même acte. Avec le théâtre contemporain, la notion d’acte devient encore plus imprécise. Cependant, l’acte permet de rythmer l’action d’une pièce, de jouer avec l’intérêt dramatique, suspendant l’action à un moment crucial, et de frustrer ainsi le spectateur en ne répondant à ses questions que dans l’acte suivant.
Citations Quant à l’art qu’il faut pour la [la tragédie] disposer et mettre par écrit, c’est de la diviser en cinq actes et faire de sorte que, la scène étant vide de joueurs, un acte soit fini et le .sens aucunement parfait. (J. de La Taille, De l'art de la tragédie : à la très haute princesse Henriette de Clèves, duchesse de Nevers ; en-tête de Saul le Furieux, tragédie prise de la Bible, faite selon l’art et la mode des vieux auteurs tragiques, 1572.) Il est nécessaire que chaque acte laisse une attente de quelque chose. (Corneille, Discours des trois unités.)
ACTE (Du latin : actum : fait accompli, qui renvoie à agere : agir, faire.) Volontaire ou non, c’est la manifestation la plus simple des capacités d’un être vivant à agir ; l’acte est qualifié selon sa nature (acte réflexe, instinctif, etc.) ou sa portée morale : dans ce dernier cas, on l’oppose fréquemment à l’intention. ♦ Du point de vue ontologique, Aristote distinguait l’acte de la puissance pour désigner l’accomplissement ou l’achèvement présent d’un mouvement propre à un être. On dira ainsi que le feu est l’acte du bois qui brûle (mais le bois n’est qu’en puissance le feu tant qu’il ne brûle pas) ; de même, une statue n’est d’abord qu’en puissance dans un bloc de marbre, mais elle devient un acte, ou actuelle, après le travail du sculpteur.