acmé
Par rapport à la cadence d’une phrase, l’acmé est censée indiquer l’articulation entre la protase et l’apodose. Elle correspond donc au changement de l’orientation mélodique, dans la mesure où celle-ci est repérable d’une manière stable, ce qui n’arrive réellement que dans les phrases courtes. Dans cet exemple de La Bruyère : Il est souvent plus utile de quitter les grands que de s’en plaindre, on admettra aisément que l’acmé se situe au mot grands, l’intonation redescendant après. L’acmé est donc sur un mot, un groupe syllabique, ou entre deux masses sonores : dans un cas, on considère la place et la réalisation de la dernière note de la même inflexion mélodique ; dans l’autre, on remarque l’intervalle qui sépare les deux orientations intonatives. L’analyse de la cadence permet de mesurer les effets correspondants.
=> Protase, apodose; cadence.