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accident

accident, événement fortuit, ordinairement dommageable sur le plan corporel, mental ou matériel. Les accidents domestiques font 2,3 millions de blessés par an et environ 5 000 tués. Les enfants et les personnes âgées sont les plus touchés. Le pourcentage des accidents de la circulation est si inquiétant que ceux-ci prennent la forme d’un véritable fléau social, atteignant tous les pays développés et contre lequel des spécialistes, regroupés en équipes pluridisciplinaires, s’efforcent de lutter. Le. maximum de risques semblé se situer entre 15 et 25 ans. (En France, en 1987, les jeunes âgés de 18 à 25 ans représentaient à eux seuls un quart des victimes.) Les femmes ont moins d’accidents que les hommes. Pour la seule année 1990, on a dénombré, sur les routes de France, 162 573 accidents corporels, 226 160 blessés et 10 289 tues. Le coût social des accidents de la route est considérable. (En 1987, la perte financière pour notre économie a été évaluée à 80 milliards de francs.) 90 % des accidents de la route sont liés au facteur humain (troubles visuels, distraction, imprudence, agressivité, mépris du règlement...). L’étude psychologique de l’accidenté de la route révèle souvent une personnalité immature et des traits de caractère de type paranoïaque ou masochiste. Les accidents du travail constituent un phénomène tout aussi inquiétant. En 1985, il y a eu 731 806 accidents avec arrêt de travail et l’on a déploré 1 067 accidents mortels. Le nombre de journées de travail perdues pour incapacité temporaire a atteint presque les 22 millions (21 901 000). Les victimes sont, dans 80 % des cas, les ouvriers, singulièrement les immigrés, la plupart du temps peu qualifiés et mal intégrés socialement Les causes des accidents du travail sont multiples. Les unes, étrangères à l'individu (chaleur, éclairage défectueux, monotonie de la tâche...), les autres lui sont plus spécifiques (diminution de la vue, de l’ouïe, soucis familiaux, mauvaise adaptation au groupe, crainte d’être licencié). La prévention des accidents du travail préoccupe les chefs d’entreprise, les syndicats et les pouvoirs publics.

Une nouvelle discipline scientifique, la « cindinyque », ou science du risque, a vu le jour, en décembre 1987. Son objet est d'étudier tous lès risques découlant de la technologie moderne. Il est possible, en effet, en associant les travailleurs aux recherches et en prenant les mesures adéquates, de réduire considérablement le nombre des accidents.

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