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Académie française

Académie française
Institution chargée de fixer les règles de la langue française. Elle fut fondée par Richelieu en 1634.
Commentaire Avec l'Académie des beaux-arts, l’Académie des inscriptions et belles-lettres, l’Académie des sciences, l’Académie des sciences morales et politiques, elle constitue l’institut de France. Composée d’écrivains et de savants, elle réunit quarante membres élus à vie (on les appelle les « Immortels »). Elle a pour tâche essentielle d’actualiser le Dictionnaire de la langue française. Parmi les académiciens célèbres, on peut citer : Boileau (1636-1711), Montesquieu (1689-1755), Chateaubriand (1768-1848), Troyat (né en 1911).
Citation L’Académie française ne sert à rien. Son dictionnaire est sans autorité, sa grammaire n’a jamais été faite. D’un autre côté, elle ne gêne réellement personne. Pourquoi s’en prendre à cette chère vieille chose, une des curiosités les plus folkloriques et les plus anglaises que nous ayons conservées ? (Julien Gracq, Lettrines.)

ACADÉMIE FRANÇAISE
Créée par le cardinal de Richelieu le 2 janvier 1635,l’Académie française, qui se compose de 40 membres (appelés Immortels) a pour rôle d’épurer et de fixer la langue, au moyen d’un Dictionnaire. Elle a son siège quai Conti à Paris, à l'Institut, qui abrite aussi l'Académie des inscriptions et belles-lettres (antiquités et monuments), l'Académie des sciences (sciences naturelles, physiques et mathématiques), l'Académie des beaux-arts (dessin, peinture, sculpture, architecture, musique) et l'Académie des sciences morales et politiques (philosophie, morale, législation).

ACADÉMIE FRANÇAISE - Institution fondée par Richelieu en 1635 et réunissant des hommes de lettres et de savoir avec pour objectif de perfectionner la langue française. L’Académie était à l’origine le nom porté par l’école fondée à Athènes au IVe siècle avant notre ère par le philosophe grec Platon. Elle fut un des hauts lieux de la culture grecque. Le mot « académie » est d’ailleurs formé sur le grec Akadêmia, proprement « jardin d’Akadémos », à Athènes où se tenait l’école de Platon. Fascinés par ce prestigieux exemple, les humanistes de la Renaissance, en Italie notamment, tentèrent de renouer avec ce modèle en fondant de nouvelles académies qui, différentes les unes des autres, se proposaient de réunir des hommes de culture pour favoriser le développement du savoir. C’est en France, cependant, que le mouvement académique connut son essor véritable. Tout au long du XVIIe siècle furent créées des Académies chargées chacune de l’un des domaines essentiels de la culture : peinture, sculpture, science, musique, architecture. La plus célèbre de celles-ci reste l’Académie française. Elle est l’œuvre du cardinal de Richelieu qui ne fit, en réalité, qu’officialiser les réunions informelles d’un groupe de lettrés qui se retrouvaient pour discuter entre eux des questions de littérature. Dans l’esprit de Richelieu, l’Académie française devait être, dans le champ de la culture, l’un des instruments de la grandeur monarchique de la France : il s’agissait de doter le pays d’une langue unique, normalisée et rigoureuse qui serait l’outil nécessaire d’une culture nationale destinée à rayonner sur le monde. L’Académie, bien qu’elle ait été la cible de nombreuses critiques, reste aujourd’hui une institution prestigieuse. Elle continue de travailler à un dictionnaire qui n’enregistre qu’avec lenteur les évolutions rapides de la langue et se montre impuissante à agir sur celles-ci : en ce sens, l’Académie est loin de remplir la fonction qui lui avait été assignée par Richelieu. Même si des écrivains parmi les plus grands n’ont pas été accueillis sous la Coupole (Balzac, Baudelaire, Stendhal, Proust, Gide, Malraux, Sartre, Camus, Céline, etc.), l’Académie française ouvre parfois ses portes à de vrais auteurs (Lamartine, Hugo, Ionesco, Lévi-Strauss, etc.).

ACADÉMIE FRANÇAISE (fondation de I') • 29 janvier 1635 Convaincu de l’importance qu’ont l’écrit et les écrivains dans le gouvernement de l’opinion - c’est l’un des aspects de la modernité du personnage -, Richelieu ne se contenta pas d’encourager La Gazette de Théophraste Renaudot. Ayant appris que des auteurs se réunissaient régulièrement, il leur proposa de donner un caractère officiel et rémunéré à leurs rencontres. Ainsi naquit l’Académie française (officiellement par lettres patentes de Louis XIII), avec cette double mission : porter bien sûr la langue française à son plus haut degré de perfection (dictionnaire, grammaire, poétique, rhétorique), mais aussi célébrer d’une certaine manière le pouvoir en place.

ACADÉMIE FRANÇAISE. Elle constitue la plus ancienne des cinq académies qui composent l’institut de France. Fondée par Richelieu (1634), elle était chargée de conserver et de perfectionner la langue française. Composée à l’origine de lettrés auxquels se joignirent des hommes d’État, des avocats, des médecins, son effectif de 40 membres, inchangé aujourd’hui, fut atteint dès 1639. L’Académie tint ses séances à la chancellerie, au Louvre, jusqu’à la Révolution française, puis fut installée par Bonaparte dans l’actuel Institut de France en 1796. Elle publia en 1694 son premier Dictionnaire de la langue française (8 éditions de 1694 à 1932, 9e édition en cours de publication depuis 1986) et une Grammaire en 1933. L’Académie s’est récemment ouverte aux étrangers francophones (Julien Green, 1971 ; Léopold Sédar Senghor, 1983) et aux femmes (Marguerite Yourcenar, 1980). Son secrétaire perpétuel, élu à vie, est en 1995 Maurice Druon.