Abréaction

Abréaction

Notion issue de la première théorie traumatique de l’hystérie et de son traitement par la méthode cathartique. Il s’agit de produire la décharge émotionnelle de l’affect lié au trauma psychique. L’abréaction peut avoir lieu spontanément ou plus tardivement au cours du traitement. La conception de celui-ci évoluera pour aboutir à la cure psychanalytique. Cette notion sera conçue alors comme une décharge émotionnelle se produisant quand se lève la résistance, mais ne pourra plus être comprise comme simplement due à la liquidation de l’affect lié au trauma. Freud plus tardivement dira qu’il renonce à la notion d’abréaction de l’affect pour celle de découverte du refoulé.

abréaction, réaction affective différée de l’organisme par laquelle celui-ci se délivre soudainement d’une impression pénible. Dans la terminologie psychanalytique, ce terme désigne la réapparition consciente et l’extériorisation émotionnelle, verbale ou gestuelle, de sentiments jusque-là bloqués ou refoulés. L’abréaction représente une décharge d’affects accumulés dans l'inconscient faisant suite à un événement traumatique survenu à un moment de l’histoire du sujet, et auquel il n'avait pas réagi alors de façon adéquate et spontanée. L'abréaction est l’homologue de l’expulsion d’un corps étranger inassimilable par l’organisme, générateur de tension, et de malaise permanent II arrive qu'un événement ne soit pas compris au moment où il est vécu (l’observation des rapports sexuels des parents, par le petit enfant, par exemple). Mais plus tard, au cours de la croissance, sa signification apparaît Le souvenir oublié, qui existait sous forme de "traces mnésiques", subit alors un remaniement et devient traumatique après coup. L'abréaction peut survenir d’une façon spontanée et naturelle, dans les dessins et dans les jeux. Elle se manifeste aussi à l'occasion de cures psychothérapiques, de libations alcooliques ou d’absorption de certains agents chimiques (barbituriques). L’abréaction constitue un phénomène de libération de la tension grâce auquel l’organisme peut conserver son équilibre.

Abréaction : Décharge émotionnelle spontanée (colère, crise nerveuse) ou provoquée (ivresse alcoolique) ou déclenchée par un traitement (voir subnarcose) aboutissant à l’extériorisation brutale d’un conflit ou d’un traumatisme refoulé, avec généralement un effet libératoire (voir catharsis).

ABREACTION. Liée à la méthode cathartique, l’abréaction est une décharge d’affects « étouffés » grâce à laquelle le sujet se libère d’un événement traumatique. L’abréaction joue un rôle primordial dans les Etudes sur l'hystérie (1895) de Freud et Breuer ; cette décharge émotionnelle explique à leur yeux l’efficacité thérapeutique de la méthode cathartique ; elle permet en effet au patient de se remémorer et d’objectiver par la parole l’événement traumatique et de le libérer ainsi du quantum d’affects qui le rendait pathogène. Toutefois, note Freud dans son article « La méthode psychanalytique de Freud » (1904), le schéma simple de cette opération thérapeutique se compliquait presque toujours, du fait que ce n’était pas un unique émoi « traumatisant », mais la plupart du temps une série d’émois, difficiles à saisir d’un seul coup, qui avaient participé à la formation du symptôme.

ABRÉACTION Expression émotionnelle ( ► Affect) en réaction à un événement traumatique ( ► Traumatisme), l’abréaction peut se produire immédiatement après cet événement ou, si cet affect ne parvient pas à s’exprimer normalement, beaucoup plus tard, par exemple dans le cadre d’une psychothérapie.

Expression émotionnelle en réaction à un événement traumatique, l'abréaction peut se produire immédiatement après cet événement ou, si cet affect ne parvient pas à s'exprimer normalement, beaucoup plus tard, par exemple dans le cadre d'une psychothérapie.

abréaction, toute réaction psychologique de défense. — Désigne plus particulièrement cette réaction humaine qui consiste à se libérer d'une émotion, à la raconter afin de se délester d'un trouble personnel qui, sinon, pourrait être durable et rompre l'équilibre de notre personnalité.