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ABOLITION DE LA QUESTION PRÉPARATOIRE

ABOLITION DE LA QUESTION PRÉPARATOIRE • 24 août 1780 Sous le nom anodin de «question» se cachait, sous l’Ancien Régime, la réalité plus terrible de la torture. On l’utilisait alors habituellement pour instruire les affaires criminelles. On avait recours à la question préparatoire, utilisée afin d’obtenir les aveux du justiciable, et à la question préalable, qui, précédant l’exécution, visait à obtenir le nom des complices. Dans la pratique, elles se distinguaient seulement par l’intensité des tourments infligés au supplicié, le programme étant le même dans les deux cas : chevalet, osselets, estrapade, feu, brodequins, eau. C’est-à-dire que l’on vous broyait les os, qu’on vous les déboîtait, que l’on vous brûlait, que l’on vous forçait à boire une énorme quantité d’eau. C’est à Necker que revient l’honneur d’avoir aboli la question préparatoire (24 août 1780). La question préalable a été supprimée le 1er mai 1788. De manière plus complète, la torture sera abolie par une loi du 6 octobre 1791.

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