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ABANDON D'ENFANTS

ABANDON D'ENFANTS Faute de statistiques, nous ignorons leur nombre exact, mais nous savons qu’ils existaient et qu’il s’agissait plus fréquemment de petites filles. La responsabilité de ces enfants, que l’on trouvait en général sous les porches des églises, incombait aux paroisses*. Devant le nombre d’abandons et afin de préserver ces enfants d’une mortalité très importante, le pape Innocent III institua, en 1198, le tour d’abandon, sorte de petit guichet tournant où les familles* pouvaient déposer leur enfant à l’abri des intempéries. Il revenait ensuite aux églises de les confier à une famille adoptive que l’on rémunérait jusqu’à ce que le petit soit en âge de travailler. Il arrivait que l’abandon ne soit pas anonyme, quand l’enfant était confié à un monastère par sa famille ; il devenait dès lors un oblat (laïc attaché à un monastère). Dans tous les cas, ces enfants délaissés étaient voués, dès la prime enfance, à la condition de domestiques.

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