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Abandon

Abandon, action de délaisser un être, de ne plus s’en occuper, de s'en détourner. Toute situation qui distend ou rompt des liens affectifs peut être vécue comme un abandon. Par exemple, le placement en pension d'un écolier difficile suscite, habituellement, chez celui-ci l’impression d'être laissé sans soutien dans un milieu hostile, voire dangereux. Chez l'adulte, aussi, la désapprobation par une personne chère, la rupture ou le retrait d’amour, l'éloignement ou le décès d'un proche parent sont susceptibles d'être vécus comme autant d’abandons. Le sujet peut réagir par l'accablement ou l'agressivité. L'événement présent joue un rôle de révélateur ; ayant réactivé des expériences infantiles pénibles, il fait apparaître la structure psychique latente et peut engendrer des conduites névrotiques (dépression, par exemple).

Abandon (syndrome d ) : Etat psycho-affectif marqué par l’angoisse d’abandon et le besoin de sécurité. Apparition précoce chez l’enfant en rapport avec une avidité affective anormale, un sentiment d’insécurité et une grande sensibilité aux frustrations. Il est sans rapport avec une situation réelle d’abandon. Synonyme : abandonnisme.

Abandonnique : Qualifie un comportement lié à la crainte motivée ou non d’être abandonné.

ABANDON (névrose d’). Terme introduit en 1950 par une psychanalyste suisse, Germaine Guex, et qui désigne un type de patients, les « abandonniques », dont la vie psychique est dominée par le problème de la sécurité affective et de la crainte de l’abandon. L’étiologie de cette névrose serait préœdipienne, l’ « abandonnique » n’ayant jamais affronté l’Œdipe.

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