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PAYSANS Malgré le développement des villes, 80% à 90 % de la population du royaume réside à la campagne. Elle vit tant bien que mal de l’agriculture, assommée par divers droits et taxes. Compte tenu de la part de récolte qu’il faut mettre en réserve pour les semailles, les paysans disposent environ du quart de ce qu’ils produisent. Une frange de la paysannerie parvient malgré tout à s’enrichir, profitant du renouveau des échanges pour vendre ses surplus de production. L’immense majorité des paysans, toutefois, s’appauvrit, et ce d’autant plus vite que beaucoup d’entre eux sont endettés : pour racheter les droits de tailles et de corvée ils ont recours à des prêts à taux souvent usuraires. Les épidémies, les guerres et le brigandage ne font rien pour améliorer la condition paysanne, notamment au xive siècle.